Un intéressant ouvrage que voilà, où l’autrice à bien des égards semble se livrer à nous dans une sorte de catalogue à la Prévert, où les choses sont des films, des œuvres qui renvoient à des périodes de sa vie, pour autant de révélations et d’anecdotes, quand il ne s’agit tout simplement pas de psychanalyser son propre comportement ou celui de ses contemporains.
Cette lecture vous offrira probablement quelque moments pittoresques, entre révélations et instants intimes, car il y en a également. Après tout, nous parlons d’un livre qui prend comme sujet la fascination liée à l’horreur (le sang, les organes, la couleur, l’abandon ou la possession… aussi !) ; et ainsi offre à son auteur la possibilité de se livrer presque ‘intégralement’ et d’expliquer son atrait pour le ‘monstre’.
Plutôt agréablement écrit, il vous emmènera déambuler dans les tréfonds de la psyché de Taous Merakchi, où l’image de la femme, de la fille, puis de la mère, se confrontent à la réalité d’une vie.
Assez psychanalytique tout ça… Néanmoins le lecteur se fera rapidement à l’idée que l’horreur évoquée, est celle qui est en nous, la maladie, les problèmes (graves pour certains), et toute cette cohorte de dérangements qui au cinéma prennent le nom de folie, meurtre et tueurs en série, slasher, démons, goules, zombies, etc !
Le sommaire
Des monstres plein la teÌte 9
Aimer avoir peur 27
EÌtre le monstre 37
Vivre deÌlicieusement 53
L’adolescence est un long film d’horreur 71
Hell is a teenage girl 89
Aimer le(s) monstre(s) 109
Ceci est ma chair 141
MeÌre-monstre 159
Bonus post-geÌneÌrique 177
Qu’est-ce qu’un monstre ? 179
Mes films doudous 183
Par ouÌ commencer ? 218
Quelques peÌpites 220
Remerciements 222
En résumé : Le cinéma d’horreur est le miroir de notre société, de notre imaginaire collectif et des réalités dans lesquelles il prend racine. C’est une soupape de décompression, un sas hermétique dans lequel on peut tout expulser sans risquer de déborder sur les autres. Un divan de psy. Un terrain de jeux. Une catharsis. Un indispensable défouloir. L’horreur, sous forme de fiction, est contenue. Certes, il arrive qu’elle s’immisce dans nos cauchemars, qu’elle se rappelle à nous lorsqu’on cherche à s’endormir, mais on peut rallumer la lumière et intimer à notre imagination de se calmer. Contrairement à l’horreur qui nous entoure au quotidien, on sait où et quand ça va s’arrêter.
Sylvain Ménard, octobre 2025
Prix : 18.00 €
Nombre de pages : 224
Format : 14 x 20,5 cm
Parution : 10/10/2025
Isbn : 9782360121779