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Courez au cinéma et faites-vous plaisir ; Michael Keaton et Winona Ryder sont de retour dans le monde macabre de l’au-delà… ‘Beetlejuice Beetlejuice’ est sur nos écrans !
15 septembre 2024 à 10h00
'Beetlejuice Beetlejuice' vient de sortir, et après avoir éprouvé quelques inquiétudes, avouons que le film fonctionne plutôt très bien et s’avère, au delà du spectacle que l’on attendait, être plein de fantaisie et de ce plaisir visuel que le cinéphile attend d’un auteur comme Tim burton.
Comédie d’horreur, et plus précisément de macabre, ‘Beetlejuice Beetlejuice’ est après le premier volet datant de 1988, comme un retour aux sources, un film jouant d’une certaine nostalgie - ce qui n’est guère rare ces derniers temps, allez savoir pourquoi ? - mais avec brio et un respect certain pour le spectateur.
Reprenant ce qui avait fait sa force ; des décors gothiques empruntant au surréalisme allemand, à des effets spéciaux ‘pratiques’ (merci à Neal Scanlan) et à tout un bestiaire aussi loufoque que parfois drôle ; ‘Beetlejuice Beetlejuice’ est enthousiaste, sachant côtoyer le merveilleux, et inspirera le spectateur. Nostalgique, il l’est ; moderne, Tim Burton l’a souhaité ainsi ; bourré d’énergie débordante et de spontanéité, il l’est également c’est sûr !
Si la bande-son regorge de trouvailles sonores (Ah le ‘Tragedy’ des Bee Gees) et de ce qu’on aime sur les films de Tim Burton, Danny Elfman, en reprenant la baguette de compositeur refait ce qu’il avait fait sur le second volet de Men In Black, et produit un score ré-imaginé et réorchestré, mais s’appuyant sur les thèmes connus en grand partie. Est-ce dommageable pour le spectateur… ? Pas tant que ça au final, la bande-son reste une des forces du film et retrouver les motifs connus, procure un plaisir certain.
Soulignons un casting très bien vu, avec une Monica Bellucci parfaite en épouse ‘mortellement’ dangereuse, la jeune Jenna Ortega en fille quelque peu perdue de Winona Ryder, et dans un rôle qu’on ne pourrait qualifier que de cabotin et outrancier, l’excellent Willem Dafoe. Et c’est également l’occasion de retrouver Catherine O’Hara (Maman j'ai raté l'avion), qui, moins "belle-mère détestable" de Wynona Ryder sur cette suite, nous offre un beau numéro d’actrice.
Quant aux deux têtes d’affiches, Winona Ryder nous renvoie toujours cette image si particulière, de fragilité et de force en même temps, mais le grand gagnant semble être Michael Keaton dans son rôle iconique de Beetlejuice, un personnage aussi détestable qu’indispensable. C’est un rôle taillé sur mesure pour un grand acteur - et il en est un assurément - un rôle comme on dit souvent ‘habité’ et Michael Keaton après avoir récemment joué des personnages plus sombres et mélancoliques, s’offre une virée hallucinante et pleine d’imprévu, dans le monde étrange et merveilleux selon Tim Burton.
Synopsis : Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l'Au-delà…
Sylvain Ménard, septembre 2024
Réalisé par Tim Burton
Screenplay de Alfred Gough et Miles Millar
Histoire de Alfred Gough, Miles Millar et Seth Grahame-Smith
Produit par Marc Toberoff, Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Tommy Harper et Tim Burton
Casting : Michael Keaton, Winona Ryder, Catherine O'Hara, Jenna Ortega, Justin Theroux, Monica Bellucci, Willem Dafoe
Directeur de la photographie : Haris Zambarloukos
Montage : Jay Prychidny
Musique composée par :Danny Elfman
Production : Plan B Entertainment, Tim Burton Productions
Distribué par Warner Bros. Pictures