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Trashed c’est le film coup de poing que l’on attendait et qui sera peut être passé inaperçu à sa sortie en 2016 ! Une piqure de rappel n’est pas inutile, surtout en ces temps perturbés et à l’approche de la semaine européenne de réduction de déchets qui aura donc lieu du 21 au 29 novembre 2020. À une époque où le terrorisme semble ne pas vouloir disparaître, où les incivilités se multiplient et où - « cerise sur le gâteau » - nous avons droit à une crise sanitaire mondiale ; revenir sur ce métrage c’est se souvenir que pas loin de chez nous, dans un champ, en bordure de forêt, il y a des ahuris qui persistent à déverser leurs ordures loin des centres théoriquement dévolus à cet usage. Imaginons donc les usines, les sociétés qui ne jouent pas le jeu, les groupes industriels qui continuent à produire des sur-emballages aussi inutiles que polluants et des pays qui se refusent à reconnaitre que la terre doit être protégée : tel est ‘in finé’ le sujet du film. Des tentatives de réduire nos déchets, à ces infractions qui nous mènent à des constats terriblement angoissants, TRASHED nous invite avec Jeremy Irons à constater l’ampleur des dégâts et le verrouillage d’un système qui n’hésite pas à frauder, persistant à nier l’évidence.
Pourquoi Jeremy Irons me direz-vous ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un sujet qui lui tient à cœur et qu’il est producteur exécutif sur le film ! TRASHED qui a été sélectionné à de nombreux festivals, et a obtenus par la même de nombreux prix, semble condamné à ressurgir pour souligner ce qui était le cas il y a des années et ne s’est guère amélioré entretemps. Aussi à l’occasion de cette semaine cruciale, (cruciale c'est le mot !) parce qu’elle le devient finalement ; souvenons-nous de ce documentaire. Regardons-le et ne perdons pas de vue que la vie, nos vies, dépendent non seulement de ce que nous en faisons au jour d’aujourd’hui, mais que nos actes auront un impact sur les générations à venir. Sans partir alors vers le pamphlet écologiste, souvenons-nous simplement que nous ne sommes que des locataires sur ce monde, et que profiter de ses bienfaits, signifie aussi le respecter !
Sylvain Ménard, octobre 2020