Le Seigneur des Anneaux et le Hobbit en concert
Le samedi 26 mars avait lieu le concert Le Seigneur des Anneaux et le Hobbit, salle Pleyel à Paris.
Accompagnés pour l'occasion par Bifur* (William Kircher) qui a tenu le rôle du conteur et présentateur sur la scène, la trame emprunte celle du voyage, se permettant quelques évasions poétiques et joyeusement emportées, avec en toile de fond le patrimoine celtique et précisément irlandais.
Ce concert initiera une tournée dans toute la France, les différents spectacles voyant les intervenants changer, de Billy Boyd en guest star à notre ’Sam’ - Sean Astin - parmi d’autres. Après divers retards et reports dus en grande partie à la pandémie, le spectacle est enfin chez nous.
Pour les raisons précédemment évoquées, nombres des intervenants ont du être changés car étant pris par d’autres engagements entre temps, Sean Astin n’intervenant pour sa part qu’à distance et en introduction. Dirigé par le chef Jörg Iwer, l’orchestre nous invite à découvrir ce qui s’apparente à un guide des mondes crées par Tolkien, une balade s’appuyant sur les compositions imagées et magistrales de l’immense Howard Shore, où sont repris les thèmes classiques de la Comté jusqu’au Mordor, en passant par la Lorien ou Khazad-dûm. S’y ajouteront des airs celtes, donnant à l’ensemble comme des airs de fêtes et de joyeuse farandole par moment.
On pourra regretter des problèmes techniques, allant de quelques dédoublements du son à des erreurs de passages des traductions, et pour les intervenants anglo-saxons, la traduction est parfois nécessaire ! Quelques petits soucis donc, quelques libertés également qui pourraient gêner les puristes. Mais rappelons-le, un concert (et non un ciné-concert qui accompagne le film en remplaçant sa bande originale, interprétée sur scène) reste automatiquement sujet à modifications, ré-interprétations ; et au delà de la simple direction d’orchestre, fait que l’interprétation des morceaux, le timbre des chœurs ou la simple dynamique des phrases, sont amenés à changer.
Un grand moment d’émotion aura eu lieu lorsque en guise de morceau final aura été joué l’hymne ukrainien ! Un concert qui de ce fait aura été marqué par le drame et la tension, et alors que le monde nous apparaît parfois comme incompréhensible, nous aura apporté un moment de plaisir que nous ne bouderons pas…
Sylvain Ménard, avril 2022
* Un voyage inattendu, La désolation de Smaug, La bataille des cinq armées.
Tous mes remerciements à Éléonore Heuzé (Agence French Lights), pour sa gentillesse et son professionnalisme.
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