Nombre d’entre-nous se posent la question de l’adaptation au cinéma. Mais comment fait-on ? Lors d’interviews de réalisateurs ou de producteurs, vous les avez sûrement entendus dire ; « j’avais lu le livre à sa sortie… je l’ai tellement aimé, que j’ai déposé une option sur son adaptation »… Que ce soit outre-manche ou ici en Europe ou en Asie, le principe reste fondamentalement le même, il s’agit d’une tractation entre la plupart du temps l’éditeur (plus rarement l’auteur) et le studio, ou le producteur, quand ce n’est pas le réalisateur qui achète les droits d’un livre qu’il souhaiterait adapter. Nous vient à l’esprit le cas de Clint Eastwood qui acheta (mais à l’origine il devait le produire) les droits du roman ‘Josey Wales hors-la-loi’ de Forrest Carter, mais où il finit par réaliser le film. Un autre cas est celui de ‘L’Attrape-Cœurs’ de Salinger, Spielberg souhaitait l’adapter et avait tenté de négocier les droits en pure perte. Quoiqu’il en soit, en général, les pourparlers se font entre producteurs et éditeurs.
Un autre exemple suffisamment récent pour parler aux lecteurs, c’est celui de Tolkien portant sur les annexes et appendices, négociés par Amazon studio pour la série Les Anneaux de Pouvoir !
Tout ça paraît en même temps très simple et très complexe, mais induit bien souvent des discussions longues et âpres. L’objectif premier de la SCELF est de fluidifier les échanges entre les sociétés d’auteurs comme la SACD ou la SACEM, et les éditeurs. Mais la SCELF a développé également ‘Shoot the Book’, un programme de référence dédié à l’adaptation littéraire, et, avec l’évènement annuel que représente ces Rencontres, propose aux membres éditeurs de rencontrer les producteurs de cinéma, de télévision et de plateformes.
Ces rencontres auront lieu le mardi 24 juin 2025, de 10h aÌ 19h, aÌ la BibliotheÌque nationale de France au 18e eÌtage de la Tour des Lois.
[La SCELF - socieÌteÌ civile des eÌditeurs de langue française - est l’organisme de gestion collective creÌeÌ par les eÌditeurs en 1960 afin de percevoir et reÌpartir les droits geÌneÌreÌs par les multiples formes d’exploitation deÌriveÌes des œuvres litteÌraires : adaptations audiovisuelles, theÌaÌtrales, musicales et creÌations radiophoniques. Passerelle entre les industries culturelles et creÌatives, la SCELF accompagne les eÌditeurs dans la gestion et la valorisation des droits d’adaptation de leurs œuvres litteÌraires. Elle deÌveloppe eÌgalement des actions de formation, au service de ses 397 membres eÌditeurs.]
Sylvain Ménard, juin 2025